Légendes de Laigue par Théodore Dumont

 

Aux amoureux de la forêt de Laigue

 

« A quoi pensent les joggeurs du dimanche
Quand à petites foulées, ils avancent ? »

Miossec

 


Théodore Dumont raconte la forêt de Laigue à sa façon, tantôt réaliste, tantôt fantastique.
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Voici les titres et premières lignes des différents chapitres.



Rencontres en Laigue

Je pestais contre l'ONF et le mauvais entretien de la forêt, l'arbre qui barrait le sentier était tombé depuis trois mois et personne ne l'avait encore débité. Je venais de franchir l'obstacle quand j'ai entendu un « Bonjour Monsieur ! » féminin et juvénile sur ma droite. Elle se tenait là, entre les racines du hêtre abattu...

L'affaire du poste d'Ollencourt

La maison forestière d'Ollencourt est fermée depuis quelques temps maintenant. Son dernier occupant, un garde ONF a été muté loin de Laigue et depuis le déménagement de sa petite famille, la maison est vide. Les mauvaises langues prétendent que le départ du garde forestier a précipité la fermeture définitive du café de l'Aigle à Tracy, mais ce sont les mauvaises langues...

Le carrefour de l'écho

Il existe en forêt un système de signalisation fait de poteaux équipés de pancartes, installé aux principaux carrefours de Laigue et de Compiègne. Laigue possède cinquante-sept de ces poteaux. Ceux ci étaient, il faut le dire, en bien piteux état. Certains même avaient complètement disparus. Les pouvoirs publics en partie, mais surtout une association de passionnés en a entrepris la réfection...

Le chêne de Sainte Croix

J'avais promis mon aide à une association de Tracy pour préparer la marche de novembre, une des trois sorties annuelle organisées par celle-ci. Ces randonnées d'un jour attirent beaucoup de monde. Plus d'une centaine de personnes met un pied devant l'autre et marche ainsi toute une matinée jusqu'au partage d'un repas convivial dans la grande salle communale...

La fontaine des deux cens

L'Office National des Forêts m'avait confirmé la bonne santé du chêne de Sainte Croix. La chute de la branche était due au temps qui avait passé, temps qui l'avait vu forcir, grandir, se développer et devenir trop lourde pour son petit étai naturel. Celui-ci avait cédé, la branche était tombé, voila tout. Ils n'avaient nullement l'intention d'abattre l'arbre. J'avais été incapable de leur répondre lorsqu'ils avaient demandé ce qui motivait ma démarche, ni pourquoi je m'intéressais tant à ce chêne...

Le Vivier du grés

La forêt bruissait de la vie qui revenait. On entendait les coucous se chercher d'un lointain à l'autre. « C'est signe d'eau ! » aurait dit mon voisin en regardant le ciel. Mais pour l'heure l'azur était clair, l'air transparent. L'ancolie fleurissait, délicate et raffinée, elle disputait aux graminées les bords des sentiers...

La chapelle des trois chênes

« Nous rendrons hommage à Esther ce soir à la nuit tombée, à l'endroit que vous nommez la chapelle des trois chênes. Je souhaite que tu sois des nôtres Théodore » ! Voila ce que m'avait dit la dame sur les rives du vivier du grès....

Le chêne aux mares

Le printemps avait passé, l'été aussi et les jours déclinaient. Mon genou réparé avait cessé de me faire souffrir. J'avais pris quelques jours de congés loin de Laigue en août et mes affaires m'avaient occupé toute la belle saison. Cependant malgré que, autant qu'il m'était possible, j'aille marcher, courir ou pédaler en forêt, je n'avais eu aucun contact avec les fées.

Retour à Sainte Croix

Le ciel était blanc et gris. Il roulait en permanence de sombres nuées qui parcouraient le sommet des arbres. Des filaments ouatés s'accrochaient au mont Saint Mard. Les feuilles avaient depuis longtemps renoncé à se tenir à leurs branches et les averses plaquaient au sol les squelettes roussis des grandes fougères. Je courrais entre les flaques sans grande conviction. Pourquoi donc avais je promis, à la Toussaint, de participer aux foulées de Tracy le Val. Une course de dix kilomètres, moitié sur route, moitié dans les bois. Je n'avais plus la forme suffisante pour finir dans le peloton et je détestais courir sur le bitume. Ma hantise était de devoir abandonner, le dos ruiné, le souffle court et le rouge de la honte au front. Je n'aurais pas du m'engager dans cette épreuve, mais je ne pouvais plus renoncer. On m'attendait désormais...

Du mont des Singes au mont Renard

Si longues soient les nuits de décembre, si froides soient les journées de janvier, elles cèdent sous les assauts de la lumière. Les arbres au signal de l'équinoxe de mars avaient lancé une sève nouvelle et vigoureuse à l'assaut des bourgeons endormis. La forêt lentement se parait de vert. Mortefontaine cherchait et trouvait les morilles au pied des frênes. Il refusait que je l'accompagne évidemment, mais par deux fois il en avait posé une pleine petite boite sur le rebord de ma fenêtre...

 

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